Chaque année ils sont des milliers à tenter de rejoindre l’Europe à pied par la route des Balkans qui relie l’Asie à l’Europe. Ceux qui ont un peu d’argent s’en remettent souvent à des passeurs. Les autres jouent un « jeu » dangereux consistant à essayer de traverser les frontières en passant par les forêts, en se cachant sous les camions ou les trains de marchandises pour échapper à la police des frontières, à la violence et au renvoi dans leur pays. Du port de Patras, en Grèce, aux forêts proches de la ville frontalière de Šid en Serbie, des usines abandonnées du canton bosniaque d’Una Sana aux places publiques de Trieste, le film parcourt les hotspots (points d’enregistrements) des migrants en transit. Les différentes histoires et techniques narratives (tournage, animation et found footage), qui se croisent amènent le spectateur à ressentir les expériences tant de résilience que d’espoir qui sont vécues dans ce contexte de dénuement et de violence produit par le système frontalier européen.
Every year thousands of people try to reach Europe by land, journeying on foot across the mountains, rivers and fields of the Balkan route connecting Asia to Europe. Those with some money set aside mostly rely on human smugglers to cross from one country to the next. Everyone else faces the « game »: attempting repeatedly to cross borders by walking in the forests, hiding under truck trailers or freight trains to avoid being arrested by border police, and escape violence and the subsequent push back that would take them back to square one. Go, friend, go spans across the port of Patras in Greece, the forests by the border town of Šid in Serbia, the abandoned factories in the Bosnian Una Sana canton, and the arrival point in Trieste’s public squares, all peripheral hotspots of migrant lives in transit. In bringing together different stories employing several narrative techniques (footage, animation and found footage), the film is an experiential journey, aiming to draw the viewer to feel the contrasting experience of resilience and resourceful hope that can be found even in the context of destitution and violence produced by the European border system.
Gabriele Licchelli (1993), Francesco Lorusso (1993) et Andrea Settembrini (1991) viennent d’un petit village de l’extrême sud-est de l’Italie. Ensemble, ils ont réalisé et produit Anche gli uomini hanno fame (2019), co-produit par Fondazione AAMOD et Broga Doite Film, en collaboration avec l’Istituto Luce-Cinecittà, présenté en première à l’IDFA en 2019 et sélectionné dans plusieurs festivals de cinéma nationaux et internationaux. Ils ont travaillé sur le thème de la migration avec Arca Hotel (2017), sélectionné au 58ème Festival dei Popoli et diffusé sur Guide Doc en 2019. Ils ont collaboré au documentaire moyen-métrage Il Fiore in Bocca (2021) réalisé par Valeria Civardi et Andrea Settembrini, présenté au 59ème Festival dei Popoli et en première au 19ème Festival de cinéma d’Ischia puis au CinemAmbiente Torino.
Fiche technique
Un film de / a film by : Gabriele Licchelli (Italie), Francesco Lorusso (Italie), Andrea Settembrini (Italie),Image : Francesco Lorusso
Montage : Gabriele Licchelli
Musique : Leonardo Cini
Production/distribution : Broga Doite Film, Gagliano del Capo (Italie)