En 1960, Jean Rouch qualifie sa manière de filmer de « cinéma direct » en suivant l’exemple de ses maîtres Robert Flaherty et Dziga Vertov, et plus tard de « transe créatrice ». Son oeuvre, plusieurs fois récompensée à Venise, Cannes et Berlin, se compose de documentaires ethnographiques (Maîtres fous ; Sigui synthèse), sociologiques (Chronique d’un été) et de fictions (Moi, un Noir ; Cocorico Monsieur Poulet). Jean Rouch fut directeur de la Cinémathèque française. Il était directeur de recherche honoraire au C.N.R.S. et secrétaire général du Comité du film ethnographique.
Jean Rouch, ingénieur des Ponts et Chaussées, découvre l’ethnographie au Niger. Lors d’un second séjour en Afrique, il entreprend la descente du fleuve Niger, et s’intéresse aux Songhay, dont il devient le spécialiste incontestable. Puis, vient sa passion pour le cinéma qui lui apporte un nouvelle méthode d’étude. Influencé par le Surréalisme, les travaux de Marcel Griaule en pays Dogon et séduit par les règles essentielles de l’inspiration et de l’intuition, il capte, filme l’évolution du continent africain et de la société française. Son écriture cinématographique influencera la génération des cinéastes de la Nouvelle Vague.
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