Jean Rouch > Biographie

Années 60

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Sommaire de la biographie :

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1959-1960

De janvier à août, il termine ses recherches de terrain en Côte d’Ivoire et  prépare à Abidjan, en liaison avec les services de la Statistique, leur dépouillement. Il fonde avec E. Fulchinioni le Festival du film des peuples de Florence. En janvier 1960, Jean Rouch est nommé à la direction scientifique du centre IFAN (Institut Fondamental d’Afrique Noire) de Niamey (Niger) et commence une enquête sur la pêche dans le fleuve Niger. En Côte d’Ivoire, il met un terme à l’exploitation des enquêtes sur les migrations. Il est nommé maître de recherches au CNRS .
Film(s) :
1959 : La pyramide humaine (Côte d’Ivoire) (sortie le 19 avril 1961).
1960 : Chronique d’un été (France),  co-réalisé avec Edgar Morin (Prix de la Critique au Festival de Cannes, Prix à Venise et à Mannheim en 1961).
Il collabore avec Roger Morillère au film de Claude Jutra, Niger, jeune république (Niger).
Publications :

1959 :
a. « Découverte de l’Afrique », Explorations, Paris, Livre de Paris, Fasquelle, pp. 15-88.
1960 :
a. La religion et la magie Songhay, Paris, P.U.F., 325 p.
b. Projet de création d’un centre de films africains, Niamey, IFAN, 14 p.
c. « Problèmes relatifs à l’étude des migrations traditionnelles et des migrations actuelles en Afrique occidentale », Bulletin de l’IFAN, tome XXII, Dakar, pp. 369-378.
1961-1962
À Niamey, Rouch organise le colloque CCTA/CSA sur les migrations et met au point un plan triennal de recherches en sciences humaines pour l’Institut Fondamental d’Afrique Noire au Niger. Il participe au colloque sur l’urbanisme à Abidjan et entreprend une recherche multidisciplinaire sur la communauté “harriste” de Bregbo. Il est invité à Montréal pour y donner des cours sur le cinéma ethnographique et participe à Accra au premier Congrès international des africanistes et poursuit le tournage du film La chasse au lion à l’arc (Niger).
Film(s) :
1962 : Abidjan, port de pêche (Côte d’Ivoire) ; Le palmier à huile (Côte d’Ivoire); Le cocotier (Côte d’Ivoire); La punition (France).
Publications :
1961 :
a. « Second generation migrants in Ghana and the Ivory Coast », IAI special studies, Londres, pp. 300-304.
b. « Restes anciens et gravures rupestres d’Aribinda », Etudes Voltaïques, Ouagadougou, pp. 61-69.
c. Migrations en Afrique Occidentale, premier rapport de l’enquête “migration”, Colloque de Niamey, CCTA/CSA, Londres, 85 p.
d. Situation et tendances actuelles du cinéma africain, UNESCO, Paris, 36 p.
1962 :
a. Musée et moyens audio-visuels, Colloque ICOM, Neuchâtel, Suisse, 6 p.
b. Enregistrement sonore des traditions orales, Congrès international des  africanistes, Accra, 7 p.
c. « Le cinéma de l’avenir ? », dans Chronique d’un été de Jean Rouch et Edgar Morin, Domaine Cinéma 1, Paris, Inter Spectacles, pp. 44-52.
1963-1964
Au Niger, l’ethnographe continue ses enquêtes sur les chasseurs Gow et dirige des missions de recherches sur l’archéologie et l’histoire de la vallée du Niger. En Côte d’Ivoire, J. Rouch reprend ses enquêtes sur Bregbo et sur l’évolution du harrisme. Il est membre du jury du Festival de Venise.
Au Nigéria, en 1964, il prend part aux travaux du Congrès des africanistes et au Conseil de l’International African Institut (IAI). Il dirige avec Gilbert Rouget (ethnomusicologue) le laboratoire audio-visuel de la Ve section de l’EPHE, créé à l’initiative de Germaine Dieterlen et de Claude Lévi-Strauss.
Film(s) :
1963 : Monsieur Albert, prophète (Côte d’Ivoire) ; Le mil (Niger) ; Sakpata en co-réalisation avec G. Rouget (Dahomey) ; Rose et Landry (Côte d’Ivoire), co-réalisé avec M. Brault (Prix San Giorgio de la Biennale internationale du cinéma de Venise).
1964 : L’Afrique et la recherche scientifique (Niger et Côte d’Ivoire) ; Gare du Nord (France), sketch du film Paris, vu par (autres sketches par C. Chabrol, J. J.-L. Godard, J.-D. Pollet et E. Rohmer) (sortie le 20 octobre 1965) ; Les veuves de quinze ans (France).
Publications :
1963 :
a. « Introduction à l’étude de la communauté de Bregbo », Journal de la Société des Africanistes, tome XXXIII, n° ? , Paris, pp. 129-203.
b. Préface aux “Malettes cinématographiques” sur l’Afrique, Paris, Courrier de l’UNESCO, 5 p.
1964 :
a. Nouvelles techniques cinématographiques et cinéma d’enquêtes, Venise, Fondation Cini, 10 p.
1965-1966
Jean Rouch inaugure et organise le nouveau centre de recherches en sciences humaines de Niamey. Il poursuit les enquêtes sur les pêcheurs Sorko. Il développe de nouvelles recherches interdisciplinaires sur le harrisme de la communauté de Bregbo (Côte d’Ivoire). Il se rend au Brésil pour participer au jury du Festival international du film de Rio de Janeiro.
En 1966, il reprend ses recherches sur la religion et la possession chez les Songhay, qu’il complète par une tentative de portrait filmé du génie du tonnerre Dongo. Au Mali, il participe au Colloque de Bamako sur les alphabets linguistiques et à Sanga, en pays dogon, il prépare, en collaboration avec Germaine Dieterlen, le tournage des sept années des cérémonies soixantenaires du Sigui (1967-1973). Il est nommé directeur de recherches au CNRS.
Film(s) :
1965 : La chasse au lion à l’arc (Niger), Lion d’Or à la XXVI ème Mostra Internationale d’Art Cinématographique de Venise en 1965 ; La Goumbé des jeunes noceurs (Côte d’Ivoire) ; Fêtes de novembre à Bregbo (Côte d’Ivoire) ; Dongo (Niger).
1966 : Batteries Dogon, éléments pour une études des rythmes (Mali) (tourné avec la collaboration scientifique de G. Dieterlen et G. Rouget) ; Koli Koli (Niger) ; Dongo yenendi, Gamkale (Niger) ; Dongo horendi (Niger) ; Sigui 66 année zéro (Mali).
Publications :
1965 :
a. « Textes rituels Songhay », Textes sacrés d’Afrique Noire, choix et présentation de G. Dieterlen, Paris, Gallimard, pp. 44-56.
b. « Cantiques Harris », ibid., pp. 98-106.
1966 :
a. Catalogue de 100 films d’intérêt ethnographique – Analyse minutée de 100 films ethnographiques non français, en collaboration avec Monique Gessain et Monique Salzmann, Paris, Editions du CNRS.
b. Les problèmes sonores du film ethnographique, contribution au Colloque de Budapest sur la “colonne sonore” dans le cinéma d’aujourd’hui, Paris, UNESCO, 25 p.
c. « Le cinéma d’inspiration africaine », Fonction et signification de l’art négro-africain dans la vie du peuple et pour le peuple, Colloque de Dakar, 30 mars-8 avril 1966.
d. « Anthropologie et impérialisme », Les Temps Modernes, n°193-194, pp. 299-300.
1967-1968
Jean Rouch organise à Sydney en Australie le Premier Séminaire international sur le cinéma dans le Pacifique. Il continue dans les falaises de Bandiagara, au Mali, le tournage des cérémonies soixantenaires du Sigui. Cette série de films présente, d’une part, « l’invention de la mort et de la parole » chez les Dogon, poursuit, d’autre part, les travaux de M. Griaule sur le Sigui, (auquel ce dernier n’a pas assisté, le précédent cycle datant de 1907), et enfin constitue les premiers pas d’un projet d’études cinématographiques à réaliser sur plusieurs générations d’acteurs et d’ethnologues-cinéastes (de 1967 à 2027, date du prochain Sigui). En mars 1968, il soutient activement son ami Henri Langlois évincé de la présidence de la Cinémathèque française par André Malraux, alors ministre de la culture.
Film(s) :
1967 : Sigui : l’enclume de Yougo (Mali) ; Faran Maka Fonda (Niger) ; Daouda Sorko (Niger).
1968 : Yenendi de Gangel (Niger) ; Sigui : les danseurs de Tyogou (Mali) ; Un lion nommé l’américain (Niger).
Publications :
1967 :
a. « Situation et tendances du cinéma en Afrique », Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques sur l’Afrique noire, Paris, UNESCO, pp. 374-408 [La préface de cet ouvrage est également de Jean Rouch, pp. 20-29].
1968 :
a. « Le film ethnographique », Ethnologie générale, Paris, Collection La Pléiade, Gallimard, pp. 429-471.
1969-1970
À la fin des évènements de Mai 68, Jean Rouch débute un enseignement de cinéma anthropologique et documentaire à l’Université Paris X – Nanterre et quelques années plus tard, cet enseignement, hebdomadaire, sera dispensé à la Cinémathèque Française, sous le nom de « Séminaire Nanterre-Chaillot ». Les cours sont assurés par J. Rouch en collaboration avec Enrico Fulchignoni et Henri Langlois, président de la Cinémathèque française. En 1970, à Venise, avec Enrico Fulchignoni et Georges-Henri Rivière, il fonde Venezia Genti manifestation internationale consacrée au documentaire ethnographique et à la communication sociale.
Film(s) :
1969 : Sigui : la caverne de Bongo (Mali).
1970 : Petit à petit (Niger et France) ; Yenendi de Yantala (Niger) ; Sigui : les clameurs d’Amani (Mali) ; Yenendi de Simiri (ou Sécheresse à Simiri) (Niger).
Publications :
1969 : a. Utilisation des techniques audio-visuelles pour la collecte et l’étude des traditions orales en Afrique, Colloque UNESCO, Porto-Novo, 24 p