The Golden Thread | Le Fil d'or

Un film de / a film by : Nishtha Jain (Inde)

À l’apogée de l’industrie du jute, au Bengale, des millions de personnes vivaient de ce travail laborieux, qui n’a guère changé depuis la révolution industrielle. Les machines centenaires ont été réparées à l’infini. L’aide de l’État a permis de maintenir cette alternative durable au plastique, mais l’avenir semble bien sombre. Le film nous fait découvrir toute la chaîne de production, de la coupe et du séchage des plantes au tissage des fibres dans deux des plus grandes fabriques de la région. Le long d’interminables rangées de métiers à tisser anciens, dans un air chargé de poussière de fibres, les ouvrières et les ouvriers effectuent leur travail quotidien. Les accidents et les machines bloquées sont monnaie courante, les visages révèlent l’épuisement d’une vie de labeur. Le syndicat se bat pour obtenir un salaire minimum équivalent à 250 dollars US par mois et pendant leur pause, les travailleurs et les travailleuses s’expriment.« Aujourd’hui, plus personne ne se soucie de qualité, il faut seulement produire plus. » Peu de temps après, l’une des fabriques ferme ses portes après plus d’un siècle.

In the heyday of the jute industry, millions of people in Bengal made their living doing this laborious work, which has hardly changed since the industrial revolution. The 100-year-old machinery has been endlessly repaired. State aid kept this sustainable alternative to plastic going, but its future looks bleak. The film follows the entire production chain, from cutting and drying the reed along the river to weaving in two of the biggest mills in the area. Along endless rows of antique looms, the air thick with dusty fibers, workers carry out their routine work. Accidents and jammed machines are commonplace; workers’ faces reveal the exhaustion of a lifetime of labor. Meanwhile, the union is fighting for a minimum wage equivalent to 250 US dollars a month. During their break, the workers speak out. “Nowadays nobody cares about quality, just more production,” says one. Not long afterwards, one of the mills closes its doors after more than a hundred years.

Nishtha Jain (1965) est une cinéaste et productrice indienne, basée à Bombay, dont les films documentaires, notamment Gulabi Gang (2012), Lakshmi and Me (2007) et City of Photos (2004) ont été reconnus internationalement. Ses films interrogent l’expérience vécue au croisement du genre, de la caste et de la classe. Ils explorent le politique dans le personnel et mettent au jour les mécanismes des privilèges. Outre le documentaire, elle s’intéresse à la fiction (Saboot/Proof , 2019) et à la réalité virtuelle (Submerged, 2016). Nishta Jain a été invitée aux jurys de festivals internationaux majeurs, elle participé à des conférences et enseigné dans de nombreuses universités internationales. Ses films ont été largement programmés dans des festivals, diffusés sur des réseaux de télévision internationaux et régulièrement présentés dans des écoles et des collèges en Inde et à l’étranger. Elle a reçu la bourse d’excellence académique et professionnelle Fulbright-Nehru en 2019.

Fiche technique

Un film de / a film by : Nishtha Jain (Inde)

Écrit par Nishtha Jain, Deborah Matzner
Image : Rakesh Haridas
Son : Niraj Gera
Montage : Alexander Goekjian, Nishtha Jain
Musique originale : Kenneth Ishak
Mixage : Souvik Phukan, Imran Saifee
Montage son : Jithin Jose
Sound design : Niraj Gera
Production : Raintree Films, Mumbai (Inde), raintreefilms@gmail.com, Koleks (Bosnie), Zeppers Film (Pays-Bas), Antipode Films (Norvège)
Distribution : Taskovski Films Ltd, Londres (Royaume-Uni), festivals@taskovskifilms.com