De Marseille à Longwy, de Roubaix à Genève, dans les paysages de la désindustrialisation et des banlieues fantômes, des jeunes, orphelins des rêves de leurs pères, des sidérurgistes sans lendemains, une sage femme et bien d’autres encore, parlent d’eux et de ce qui les a fait, d’un monde perdu et d’une vie à s’inventer dans un monde désirable. Un grand thème parcourt le film : la disparition de ce que l’on appelle la classe ouvrière.
« Denis Gheerbrant parvient avec Et la vie à se confronter directement à ce qui l’intéresse et qui pourrait se résumer à deux interrogations : comment filmer l’autre et pourquoi le filmer. Deux grandes questions au cœur du cinéma documentaire et qui passent chez [lui] par la notion de contrat : Et la vie est le début d’une passionnante et indispensable série de films qui vont, au-delà de leur richesse propre, chercher à définir quelle est la nature du contrat qui s’établit entre le filmeur, le spectateur et celui qui accepte d’être filmé. » […] « En arpentant ce territoire meurtri, en faisant mille kilomètres pour aller d’un individu à un autre, Gheerbrant retisse du lien, reconstruit des ponts, recrée du commun. C’est là le cœur de son œuvre : le cinéma est pour lui un art qui intrinsèquement fabrique du commun. » (Patrick Leboutte)
Fiche technique
Un film de / a film by : Denis Gheerbrant (France)Image, son, réalisation : Denis Gheerbrant (France)
Montage : Catherine Gouze
Production : Les Films d’ici, INA, La Sept ARTE