Au-delà du silence

Une pièce sonore de : Aurélie Darbouret (France), Jeff Daniel Silva (États-Unis, France), Boris Pétric (France),

Si nul ne peut prétendre entendre à la place d’un poulpe ou d’une girelle, l’équipe de PrésHuMer cherche à rendre audible les perturbations acoustiques du milieu marin : vacarme des moteurs de bateaux, vrombissement strident des surfs électriques, échos de concerts sur la plage ou bruissement discret du plongeur en scaphandre autonome…

Les chercheur·es ont capté les sons sous-marins de la baie de Marseille et vous proposent une bande sonore qui mêle la biophonie (sons des poissons et des crustacés), la géophonie (sons des vagues et du ressac sur les rochers et le sable) et l’anthropophonie (sons des activités humaines).

Plongez vos oreilles sous la surface de l’eau !

Aurélie Darbouret est réalisatrice sonore et doctorante en anthropologie (EHESS) au Centre Norbert Elias (EHESS-CNRS).

Ses travaux portent sur les rencontres et les interactions sensibles, complexes et ambivalentes entre sociétés humaines et mondes vivants. Elle travaille actuellement sur la perception des pressions anthropiques sous-marines dans la Baie de Marseille, dans le cadre du projet interdisciplinaire Preshumer (MITI Prime 80 – CNRS). Elle expérimente dans le cadre de ses recherches des formes d’écritures alternatives des sciences sociales et élaborent des objets hybrides combinant narrations textuelles, visuelles et sonores, expositions multimodales, ateliers avec des publics. Mare Nostrum est son premier film.

Jeff Silva est réalisateur et anthropologue originaire de Boston et chercheur postdoctoral au CNRS au Centre Norbert Elias, à Marseille.

Formé au cinéma et aux beaux-arts aux Etats-Unis et titulaire d’un doctorat de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS), sa pratique artistique se concentre sur les interactions complexes entre mémoire, temps et espace sur les individus et les écosystèmes confrontés à des pressions sociales, politiques, économiques en conflit. Il mène actuellement des recherches comparatives sur trois sites littoraux aux États-Unis, en France et en Roumanie.
Ses derniers films, diffusés dans des festivals internationaux sont L’ordre des choses (2022) coréalisé avec Ramona Badescu, Là où la terre (2018) coréalisé avec Ramona Badescu, Linefork (2016) coréalisé avec Vic Rawlings, Ivan et Ivana (2011).

Boris Pétric est anthropologue, cinéaste et directeur de recherche au CNRS.

Ses recherches portent sur les mutations politiques des mondes post-socialistes (Ex-Yougoslavie, Asie Centrale post-soviétique). Son ouvrage issu de sa thèse, Pouvoir, don, réseaux en Ouzbékistan post-soviétique (2002, PUF), a été couronné par le prix « Le Monde de la recherche universitaire ». Plus largement, ses recherches s’inscrivent dans une réflexion sur les questions de souveraineté et de légitimité de nouveaux espaces politiques globalisés. Depuis 2011, il s’est tourné vers l’étude des changements d’échelle dans la production, la consommation et la régulation du vin dans un contexte de globalisation. Il mène plus particulièrement un terrain ethnographique sur la transnationalisation de l’économie viticole à travers les relations entre la France et la Chine. Boris Pétric est directeur de recherche CNRS, anciennement directeur du Centre Norbert Elias et fondateur de la Fabrique des écritures.

Fiche technique

Une pièce sonore de : Aurélie Darbouret (France), Jeff Daniel Silva (États-Unis, France), Boris Pétric (France),

Production : La Fabrique des écritures ethnographiques