Films primés 2025 | Award-winning films 2025

PALMARÈS SÉLECTION OFFICIELLE 2025

 

GRAND PRIX NANOOK-JEAN ROUCH | NANOOK-JEAN ROUCH Grand Prize, doté par le CNRS, Centre national de la recherche scientifique | 3 000 €

  • We Are Inside | Liban, Qatar, Danemark | 2024 | 180 min | Farah Kassem (Liban)

Laudatum du jury :  

Pour la délicatesse des liens tissés par le film par-delà les contradictions, les frictions, les convictions, les meurtrissures

Pour son attention, pleine de respect, aux corps vieillis, endoloris

Pour sa ténacité discrète et sa capacité à bâtir des liens d’amours et d’altérité

  • Amour entre parents et enfants, entre père et fille
  • Amour de la poésie, de la langue – du poème idéal, vecteur d’universel
  • Amour du pays éternel

Pour avoir su regarder par la fenêtre la couvée d’un pigeon autant que les contrôles militaires d’un check point

Pour son humour, sa distance, sa croyance dans la puissance d’un cinéma compréhensif

Pour avoir éprouvé l’exil de l’intérieur et communiqué intelligemment avec l’extérieur

Pour avoir été dans le bain de l’histoire et avoir accompagné un mouvement de vitale espérance politique au Liban

Le Grand Prix Nanouk—Jean Rouch est décerné à We Are Inside de Farah Kassem.

 

PRIX DU PATRIMOINE VIVANT | LIVING HERITAGE Prize, doté par le Département de la recherche, de la valorisation et du patrimoine culturel immatériel, Direction générale des patrimoines et de l’architecture, ministère de la Culture | 1 500 €

  • Rashid, l’enfant de Sinjar | Rashid, the boy from Sinjar | France, Belgique | 2025 | 80 min | Jasna Krajinovic

Laudatum du jury :

Le film Rashid, l’enfant de Sinjar conjugue, avec une juste distance, la reconstruction au quotidien d’un groupe de survivants du génocide Yezidi dans la ville de Sinjar, la construction à l’adolescence du jeune Rashid revenu avec sa mère des prisons de DAESH et la réanimation du patrimoine culturel qui fondent leur communauté. Si le portrait de l’adolescent, de ses espoirs comme de ses hésitations se dessine avec délicatesse, le film est sous-tendu par l’espoir du retour de la benjamine de la famille, toujours retenue par DAESH. Une absence qui condense à elle seule – par le vide – la violence sans nom de l’un des pires crimes contre l’humanité qu’a connu à ce jour le XXIe siècle : la tentative de destruction massive du peuple Yézidi, la volonté d’anéantissement de sa culture, de sa langue et de sa religion. Avec une infinie sensibilité, au prix d’une prise de risque considérable compte tenu des conditions de sécurité lors du tournage, Jasna Krajinovic construit un fragment de mémoire vivante « par le hors-champ » des violences extrêmes subies par les Yezidi, et ce faisant lutte contre l’oubli et travaille à la reviviscence de la communauté.

 

PRIX DU PREMIER FILM | FIRST FILM Prize, doté par le Département de la recherche, de la valorisation et du patrimoine culturel immatériel, Direction générale des patrimoines et de l’architecture, ministère de la Culture | 1 500 €

  • Marching in the Dark | Belgique, Pays-Bas, Inde | 2024 | 108 min | Kinshuk Surjan (Inde)

Laudatum du jury :

À partir d’un drame socio-économique dans le monde rural indien précarisé par des logiques financières et étatiques délétères, le cinéaste se place aux côtés des femmes dont les maris endettés ont été aculés au suicide. Avec la plus grande douceur, il filme en particulier l’une d’entre elles, son visage silencieux, son sourire précieux, et son front nu.
A travers ces visages, ces pay-visages, nous partageons le deuil, la détresse et l’intimité de ces femmes. Le cinéaste porte une attention réparatrice à ces veuves ostracisées par leur propre communauté. Il saisit avec beaucoup d’élégance leur force, leur reconquête progressive de la parole et du rire, leur volonté de mener une vie meilleure pour leurs enfants et pour elles-mêmes. Ces femmes partagent leur souffrance, et se donnent aussi mutuellement de la force, dans une belle sororité.
Le cinéaste magnifie la beauté sensible de ces veuves et contribue, en filmant leurs luttes résilientes, à leur restituer toutes leurs dignités.

 

PRIX GAÏA | GAÏA Prize, doté par l’IRD, Institut de recherche pour le développement | 1 500 €

  • Nocturnes | Inde | 2024 | 83 min | vostf | Anupama Srinivasan (Inde), Anirban Dutta (Inde)

MENTION SPÉCIALE DU JURY GAÎA

  • Life is salty! | Birmanie | 2024 | 23 min | Anonyme

Laudatum du jury

Nous nous sommes accordées unanimement pour remettre le prix Gaïa à « Nocturnes » de Anupama Srinivasan et Anirban Dutta (Inde) qui, d’une manière très maîtrisée, traite avec beaucoup de sensibilité d’écologies très complexes : entre les insectes, entre les insectes et la forêt, entre les insectes, la forêt et les humains. Ce film invite les spectateurs à déplacer leur regard sur les plus petits, et des êtres de la nuit, qui pour ces deux raisons sont souvent négligés. Il permet pourtant de parler de questions qui les débordent largement et qui nous concernent toutes et tous. En nous plongeant dans une expérience nocturne, le film est une invitation à reconsidérer nos priorités en matière de préservation du vivant. Il rend visible et manifeste, par le montage des images et le montage sonore, la durée de la recherche scientifique comme cinématographique : ce qui s’apprend avec le temps et avec une attention soutenue et renouvelée. Ce film s’ancre dans une recherche pleinement participative, qui vient s’ajouter aux savoirs scientifiques ainsi qu’aux savoirs des peuples qui habitent dans cette forêt en Inde et s’efforcent d’en prendre soin.

Nous avons souhaité attribuer une mention spéciale au film Life Is Salty ! (Birmanie), qui montre assez crûment, mais très sensiblement aussi, la dureté d’une réalité écologique à laquelle on a souvent du mal à se confronter. Il sensibilise à la question : d’où viennent les choses ? quel prix doit-on payer pour les avoir ? quelles économies locales entretiennent-elles ? mais aussi quelles souffrances occasionnent-elles ? Le film décrit une situation qui se vit au quotidien, en Birmanie comme dans d’autres parties du monde, et c’est cette quotidienneté très brute, sans filtre, avec les à-coups du montage, qui est restituée. Cela nous a paru aussi une manière importante d’aborder les questions environnementales.

 

PRIX DES LABORATOIRES DE RECHERCHE | RESEARCH TEAMS PRIZE, doté par les Laboratoires de recherches en sciences humaines et sociales partenaires du Festival | 1 500 €

  • L’Annonce | Belgique | 2024 | 98 min | Bruno Tracq (Belgique)

MENTION SPÉCIALE DU JURY DES LABORATOIRES DE RECHERCHE

  • À nos jardins | France | 2024 | 28 min | Samuel Dijoux (France)

Laudatum du jury

Nous avons décidé d’attribuer le prix des laboratoires de recherche au film L’Annonce de Bruno Tracq.

Le thème de la programmation, cette année, était : « prises de parole ». Ce film part d’une faillite de la parole : celle de l’annonce, par une soignante à sa patiente, d’une grave et incurable atteinte médicale – annonce brutale, sans écoute, sans perspective.

Le film expose comment l’inventivité d’Alice Rivières, destinataire de cette annonce, transforme cette faillite en un puissant geste de création, où les mots retrouvent souffle et sens.

Il montre la mutation d’un déficit de la parole en un vecteur de rencontres, de liens, de créativités : une force vitale qui se propage dans la forme même du film, ouvrant le documentaire sur un réalisme magique.

Issu d’un long compagnonnage avec Alice Rivières et le collectif Dingdingdong, le film de Bruno Tracq nous convie à un voyage où l’imaginaire, en irriguant le réel, offre une perspective pour apprivoiser le corps atteint par la maladie, et forger un nouveau rapport à l’espace et au temps, où la maladie n’est pas une malédiction, mais une autre manière d’habiter le monde

L’Annonce est un film nécessaire, à la portée transformatrice, y compris, espérons-le, pour le monde médical.

Nous souhaitons aussi attribuer une mention spéciale à À nos jardins, premier film de Samuel Dijoux, réalisé dans le cadre de l’université Bordeaux-Montaigne.
Ce documentaire délicat et puissant nous plonge dans la mémoire secrète d’un lieu aujourd’hui effacé du cœur de Paris, dans le jardin des Tuileries : un espace de liberté, d’ombre et de désir, éphémères, traversé depuis des siècles par des présences invisibles mais intensément vivantes.
Avec une écriture pudique et habitée, le film de Samuel Dijoux capte, depuis un point de vue intérieur, la poésie d’un jardin de drague homosexuelle : lieu de rencontres et d’attachements. Les bancs, haies, statues, cheminements nocturnes deviennent les témoins silencieux d’une mémoire collective. Il restitue la complexité d’un territoire intime et mythique, peu à peu effacé, mais ici ravivé avec franchise et douceur par le geste documentaire.
À nos jardins est un hommage à un lieu disparu, à une mémoire, et aux vies qui l’ont traversé.

 

PRIX CONVERGENCES MIGRATIONS | CONVERGENCES MIGRATIONS PRIZE, doté par l’ICM, Institut Convergences Migrations | 1 500 €

  • Favoriten | Autriche | 2024 | 118 min | Ruth Beckermann (Autriche)

MENTION SPÉCIALE DU JURY CONVERGENCES MIGRATIONS

  • Fragments of Ice | Ukraine | 2024 | 90 min | Maria Stoianova (Ukraine)

Laudatum du jury

Le jury Convergences Migrations attribue le prix au film de Ruth Beckermann Favoriten, tourné durant trois ans dans une classe d’école primaire d’un quartier populaire de Vienne. Les réalités sociales et subjectives de l’immigration y sont abordées avec une grande force cinématographique, uniquement à travers la parole et les émotions des enfants dans la classe, leur présence puissante et la relation à leur institutrice, elle-même d’origine turque. Le film est aussi un vibrant hommage à cette enseignante pour son attention à leurs parcours, comme pour son exigence et son talent à résoudre les conflits. L’immersion au plus près des enfants, et notamment les moments de délégation de caméra, permettent de les inclure comme de véritables sujets dans le processus de réalisation et de mettre en évidence les rapports multiples, joyeux ou conflictuels, au sein de la classe. Les tensions des cultures plurielles, l’apprentissage parfois douloureux de la langue, les effets du déclassement des parents, le rapport affectif et culturel à l’islam, le rapport d’étrangeté au christianisme du pays d’accueil, le rôle du partage de la danse, y sont abordés avec autant d’authenticité que d’humour, avec des partis-pris filmiques puissants. Le film témoigne d’une très grande maîtrise esthétique, autant que d’une mise en valeur de l’hétérogénéité des parcours et de la singularité de chaque personne filmée. Nous félicitons la réalisatrice et son équipe pour ce film qui explore les enjeux de l’immigration à hauteur d’enfant, en respectant leur authenticité et leur complexité. 

Nous souhaitons accorder une mention spéciale au film de Maria Stoianova Fragments of Ice (Ukraine), construit à partir d’images d’archives familiales de la fin des années 1980 au début des années 1990, dans l’Ukraine soviétique et post-soviétique. Il permet d’explorer le regard des Ukrainiens porté sur l’Ouest avant et après la chute du mur, comme la singularité de l’appartenance ukrainienne. Outre la grâce de ses images, nous insistons aussi sur l’efficacité du montage. Celui-ci est la dernière trace du travail du monteur Viktor Onysko, mort au combat dans la guerre contre l’invasion russe.

 

PRIX MONDES EN REGARDS | MONDES EN REGARDS Prize, doté par l’INALCO, Institut national des langues et civilisations orientales | 1 000 €

  • Marching in the Dark | Belgique, Pays-Bas, Inde | 2024 | 108 min | Kinshuk Surjan (Inde)

MENTION SPÉCIALE DU JURY INALCO

  • We Are Inside | Liban, Qatar, Danemark | 2024 | 180 min | Farah Kassem (Liban)

Laudatum du jury :

Pour la 44e édition du Festival du film ethnographique Jean Rouch, le Jury INALCO souhaite accorder le Prix Mondes en Regards au film Marching in the Dark (Inde) de Kinshuk Surjan. Nous avons été particulièrement touchées par ce film montrant la stigmatisation des veuves en Inde et leur résilience. En effet, le film a su montrer de façon très juste l’impact du suicide de leurs maris sur le quotidien de ces veuves. Ces dernières traversent cette épreuve non seulement comme un deuil mais aussi comme une redéfinition de leur quotidien, de leur place dans la société et accroît leurs difficultés dans un système agricole qui conduit à la précarisation des agriculteurs et agricultrices. Nous avons également apprécié la place accordée aux protagonistes qui ont participé à la création du film et sa post-production. De plus, nous saluons les efforts engagés par les équipes du film pour la mise en place d’un lieu d’échange et de support mutuel, qui aura eu un impact sur la vie de ces femmes. Ce film d’une technicité remarquable et à la photographie très soignée représente parfaitement le prix “mondes en regard”, nous obligeant à porter nos yeux sur ces femmes oubliées que la société refuse de voir. 

Le jury de l’INALCO souhaite accorder une Mention Spéciale au film We are Inside (Liban) de Farah Kassem qui a su nous ouvrir les portes d’une relation père-fille touchante et des enjeux politiques et sociaux du Liban, à travers la poésie.

 

PRIX DU JURY TËNK | TËNK PRIZE  | achat des droits SVoD pour une durée de 4 mois Tënk

  • Save Our Souls | France | 2024 | 91 min | Jean-Baptiste Bonnet (France)

Laudatum du jury :

Le jury Tënk a choisi de décerner son prix à Save Our Souls de Jean-Baptiste Bonnet. Dans un espace liminaire, suspendu sur la mer, entre espoir et certitude, ce film ne nous raconte pas la migration : il nous la fait éprouver. Le corps déplacé devient un fragment de récit, un territoire de mémoire. Les mots sont rares mais tout parle : les regards, les gestes, les silences, les corps fatigués, les bruits de la mer. Dans un monde saturé d’images et de discours, ce film choisit la justesse : celle de plans rigoureux, d’une durée sensible, qui épouse l’attente et l’action.
Save Our Souls pose une question simple et vertigineuse : « Qu’est-ce qui nous arrive, collectivement – politiquement, socialement, intimement – à travers le monde? ». Un film qui, au lieu de donner des réponses, ouvre des failles, des émotions, des prises de conscience. Un film sensible et incarné, nécessaire mais jamais démonstratif. Pour sa puissance de suggestion, pour sa capacité à faire de l’espace flottant un espace cinématographique, pour la dignité qu’il restitue aux existences en transit, pour la justesse de sa narration du sauvetage comme un acte humain, il a toute sa place dans la ligne éditoriale de Tënk.

 

PRIX DES ÉTUDIANT·E·S | STUDENTS PRIZE, non doté

  • Tongo Saa | Rising Up at Night | Congo, Belgique | 2024 | 95 min | Nelson Makengo (Congo)

 

PRIX DOC EN DÉTENTION | DOC IN DETENTION PRIZE, non doté

  • The Lost Season | La Saison perdue | Iran | 2024 | 63 min | Mehdi Ghanavati (Iran)

MENTION SPÉCIALE DU JURY DOC EN DÉTENTION

  • Koka | Pologne | 2024 | 47 min | Aliaksandr Tsymbaliuk (Pologne)

Laudatum du jury :
Nous décernons le titre du meilleur documentaire à La saison perdue réalisé par Mehdi Ghanavati (Iran).

Nous tenons à remercier Mehdi Ghanavati pour ce magnifique documentaire qui nous a permis de découvrir une autre culture très différente de la nôtre et surtout très touchante. Et bravo de l’avoir réalisé sur une période de cinq ans, ce qui le différencie des autres documentaires. On a pu voir l’évolution des personnages principaux et en savoir plus sur eux. Il est très touchant, très triste, très fort, jeunesse sacrifiée, rêves sacrifiés pour une personne dont elle n’a pas forcément choisi. Voilà toute la complexité de cette histoire.

Merci pour cette fenêtre ouverte sur un monde qui nous interpelle, sur la place que l’on accorde à la liberté de l’autre au sein des nôtres.

Le reportage nous fait penser au parcours de mères depuis leur village natal, mariage arrangé, coutume, religion. Beaucoup de parents issus de la 3ème vague d’immigration ont eu la même histoire.

La place du mariage religieux et traditionnel dans notre société est très importante, chacun d’entre nous doit connaître sa coutume.

Ce très bon documentaire mêle le statut de la femme et les conséquences du réchauffement climatique sous le joug d’une société patriarcale où le statut de la femme est particulier avec une émancipation compliquée. Nous avons découvert une culture, une région, des rites autres que les nôtres. Nous n’avons aucun doute que vous spectateur auront comme nous le privilège de s’évader un instant pour entrevoir d’autres prisons autrement plus dures mais nous l’espérons tomberont d’elles-mêmes face à la civilisation de l’universel, de l’humanité. Merci pour ce moment partagé.

Koka : Persévérance, transmission, partage. Documentaire émouvant d’un père qui aiguise son fils Koka comme un couteau, avec amour, dureté et délicatesse, pour qu’il puisse continuer d’avancer malgré les difficultés de la vie.

 

PRIX DU PUBLIC | PUBLIC CHOICE PRIZE, non doté

  • Pour se revoir | To Meet Again | Belgique | 2024 | 71 min | Thomas Damas (Belgique)

 

COMMISSION IMAGES EN BIBLIOTHÈQUES

Films retenus par la Commission nationale d’Images en Bibliothèques pour l’un des catalogues suivants : Les Yeux Doc., Images de la culture, ADAV

  • Eastern Anthems | Canada, Équateur, États-Unis | 2024 | 76 min | vostf | Matthew Wolkow, Jean-Jacques Martinod
  • Marching in the Dark | Belgique, Pays-Bas, Inde | 2024 | 108 min | Kinshuk Surjan (Inde)
  • Rashid, l’enfant de Sinjar | Rashid, the boy from Sinjar | France, Belgique | 2025 | 80 min | Jasna Krajinovic
  • Tongo Saa | Rising Up at Night | Congo, Belgique | 2024 | 95 min | Nelson Makengo (Congo)
  • Save Our Souls | France | 2024 | 91 min | Jean-Baptiste Bonnet (France)
  • Songs of Slow Burning Earth | Ukraine, Suède, Danemark, France | 2024 | 95 min | vostf | Olha Zhurba (Ukraine)
  • The Lost Season | La Saison perdue | Iran | 2024 | 63 min | Mehdi Ghanavati (Iran)
  • We Are Inside | Liban, Qatar, Danemark | 2024 | 180 min | Farah Kassem (Liban)
  • What Do Ghosts Think? | Pays-Bas, Indonésie, Chine | 2024 | 48 min | vostf | Yuefei You (Chine)