Dimanche 9 novembre 2014 / Sunday 9th November 2014

retour jour par jour/ back to day by day
Dimanche 9 novembre / 14h à 17h

Jikoo2Jikoo, la chose espérée
Jikoo, The Wish
Sénégal | 2014 | 52 minutes / vostf
un film de Christophe Leroy et Adrien Camus (France)
image, son : Christophe Leroy, Adrien Camus
montage / editing : Lucie Bruneteau, Romain Boutin,  Christophe Leroy et Adrien Camus
production/distribution : La Troisième Porte à Gauche (Bordeaux, France) – contact(at)troisiemeporteagauche.com
 
En présence des cinéastes / Followed by a Q/A session with the filmmakers
Discussion animée par / Q/A animated by Julien Blanc, Laboratoire d’éco-anthropologie et ethnobiologie et Michel Tabet, anthropologue, cinéaste
 
Les habitants de Bakadadji, village situé dans un parc national du Sénégal, cherchent à se faire financer des clôtures pour préserver leurs récoltes des animaux protégés qui les ruinent. Ces agriculteurs revendiquent la reconnaissance d’un mode de vie rural auquel ils sont profondément attachés. Cette immersion dans le quotidien du village évoque une rencontre qui n’aura pas lieu, et, en creux, le regard que porte notre époque sur un monde paysan qui peine à faire entendre sa voix.
 
The inhabitants of Bakadadji, a village located in a Senegalese national park, are trying to finance fencing to prevent their crops from being damaged by protected animals. These farmers claim recognition for their rural way of life, to which they are deeply attached. Reflecting the village’s everyday reality, this film talks about a meeting that does not actually take place, as well as how we view rural society, whose voice is barely heard.
 
Après un premier documentaire sur des convoyeurs de voitures ralliant Bordeaux à Nouakchott, Christophe Leroy et Adrien Camus créent en 2005, avec Romain Boutin, La Troisième Porte à Gauche. Ils se forment au métier de documentariste et se donnent les moyens de produire un cinéma indépendant. Entre 2007 et 2012, Christophe et Adrien vivent au Sénégal où ils tournent des courts et longs métrages : Basse-cour • Si l’on te donne, il faut prendre • Lui m’appelle Kéba • Big Man • La Dernière Demeure.

abu haraz Abu Haraz
Soudan | 2013 | 73 min | vosta
un film de / a film by : Maciej J. Drygas (Pologne)
image / cinematography : Andrzej Musial
montage / editing : Rafal Listopad
production : Drygas Production (Varsovie, Pologne)
mvfilm(at)onet.pl
distribution : Krakow Film Foundation (Cracovie, Pologne) – katarzyna(at)kff.com.pl
 
Discussion animée par / Discussion animated by Fabienne Wateau, anthropologue, Laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative, et Michel Tabet, anthropologue, cinéaste
 
Abu Haraz est un petit village situé au bord du Nil, au milieu du désert, au nord du Soudan. La construction d’un gigantesque barrage sur le fleuve bouleverse la vie de ses habitants. Leur village va disparaître sous l’eau. Maciej Drygas a filmé pendant plusieurs années les vaines tentatives des villageois pour changer le destin…
 
Abu Haraz is a small village in the middle of the desert in North Sudan. The construction of a huge dam on the Nile has interfered with the age-old, natural rhythm of the lives of its residents. The filmmakers have spent several years with them, observing their vain attempts to turn back fate…
 
Né à Lodz (Pologne) en 1956, Maciej J. Drygas est réalisateur de documentaires radio et cinéma, scénariste et chargé de cours à l’Ecole nationale de cinéma de Lodz. Diplômé en 1981 de l’Institut de cinéma de Moscou (VGIK), il est ensuite assistant de Krzysztof Zanussi et Krzysztof Kieslowski. Il a remporté de nombreux prix, dont le Prix Italia en 1992, pour son documentaire radio My Last Will, un Félix en 1991, pour Hear My Cry, et en 1995, un Grand Prix au Festival international de télévision de Monte Carlo pour State of Weightlessness.

Dimanche 9 novembre 17h30 à 19h30

hnabarraH’na barra
Nous, dehors – (Us, Outside)
Algérie | 2014 | 52 min | vostf
un film de / a film by : Bahïa Bencheikh-El-Fegoun (Algérie), Meriem Achour Bouakkaz (Algérie)
image / cinematography : Jean-Marie Delorme
son / sound : Moncef Taleb
montage / editing : Pascal Cardeilac , Nadia Benrachid
production/distribution : Allers-Retours Films (Alger, Algérie) – narimanemari(at)gmail.com
 
En présence des cinéastes / Followed by a Q/A session with the filmmakers
 
Un espace public masculin, des corps de femmes qui dérangent. Ni les hommes ni les femmes ne savent quoi faire de ce corps féminin, alors on le voile. Des femmes en quête de sens s’interrogent, pour se confronter à leur histoire individuelle. Qui sont-elles aujourd’hui face à la confusion d’une société qui ne « sait pas quoi en faire » alors qu’elles sont de plus en plus nombreuses à être dehors, dans cet espace public.
 
A male public space, women’s bodies that disturb. Neither men nor women know what to do with this female body, so it gets veiled. This film is the encounter between women in a quest for meaning as they question themselves to confront their individual histories. Who are they today, faced with a society rife with confusion that “does not know what to do” as they are increasingly present in this public space?
 
Bahïa Bencheikh-El-Fegoun est géologue de formation. Elle démarre une carrière dans le cinéma, en 2003, en tant qu’assistante de réalisation pour des co-productions algéro-européennes. En 2007 Bahïa suit, aux Ateliers Varan, un stage de montage-écriture documentaire, puis de réalisation en 2008, et en 2012 une formation en production avec DOCmed. Elle a réalisé trois courts-métrages documentaires, Le Monde selon Karima, Un collier de perles et C’est à Constantine, sélectionné dans de nombreux festivals.
 
Meriem Achour Bouakkaz, est diplômée en médecine vétérinaire. En 2007, elle participe à un atelier de réalisation. Son premier film Harguine Harguine est sélectionné dans de nombreux festivals. En 2011, elle complète à Montréal sa formation en réalisation à l’Institut national de l’image et du son. Elle y réalise deux courts métrages Les Cendres de notre âme et Histoire sans visage, sélectionnés dans plusieurs festivals. En janvier 2014, elle obtient la bourse de la relève du Conseil des arts et des lettres du Québec pour l’écriture d’un documentaire.

Garçon Boucher 9Garçon boucher
(The Apprentice Butcher)
France | 2013 | 49 min | vf
un film de / a film by : Florian Geyer (France)
image, son / cinematography, sound : Florian Geyer
montage / editing : Solveig Risacher
production/distribution : Quark Productions (Paris, France) – quarkprod(at)wanadoo.fr
 
En présence du réalisateur / Followed by a Q/A session with the filmmaker
 
Miguel, 17 ans, entre en contrat d’apprentissage. Fils d’immigré portugais, la dégaine des quartiers, il est à l’opposé de l’image que cherchent à perpétuer les bouchers. Au programme de sa formation, à l’école et en boutique, une «rééducation» quasi-militaire : port de l’uniforme, polissage du langage, maîtrise de l’anatomie et des techniques de découpe. Miguel devra surmonter différentes épreuves pour être admis dans les ordres de la corporation. Échec ou réussite, sa métamorphose est en marche.
 
Miguel, 17, enters a butcher apprenticeship programme. A son of Portuguese immigrants, his rough-hewn style is the opposite of the image that butchers seek to convey. His training, both at school and at a butcher’s shop, is a quasi-military ‘rehabilitation’: uniform, language refinement, mastery of anatomy and cutting techniques. Miguel will face various tests in order to be admitted in the guild.
 
Florian Geyer est diplômé en géographie et en cinéma anthropologique. Son film de fin d’études, Soufre (52’), est primé dans les festivals, notamment au Bilan du film ethnographique et par la SCAM en 2007. Il réalise ensuite le making-of (52’, 2008) du projet de Yann Arthus-Bertrand, 6 milliards d’Autres, diffusé sur de nombreuses chaines internationales. Entre 2010 et 2012 il réalise une dizaine de films courts pour la revue documentaire Cut Up puis pour le web documentaire Code Barre.